Les jours d’août enveloppent le pays d’une torpeur inédite. Écrasés de chaleur, les rues se vident, les prés craquent sous le soleil, et la vie s’organise au ralenti. L’Eglise vient de célébrer l’Assomption et, dans nos cœurs, flotte un parfum de paix partagée. Mais voilà que l’Évangile de ce dimanche vient bousculer ce calme estival ! Jésus parle de feu et de division : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! » Plus loin, il annonce que son message divisera jusque dans les familles. Difficile à entendre dans un monde qui a soif d’harmonie.
Le feu dont parle Jésus n’est pas celui qui ravage tristement nos forêts. C’est une flamme intérieure. Un feu qui éclaire et purifie. Qui réchauffe sans consumer. Si Jésus allume ce feu dans nos cœurs c’est pour provoquer nos choix : Suivre le Christ, ce n’est pas se couler dans le moule de l’indifférence ou du renoncement. Cela oblige à prendre position contre l’injustice, à dénoncer ce qui écrase les petits, à refuser la chaleur factice du consensus mou. L’Évangile sépare parce qu’il oblige à choisir entre la lumière et l’ombre, entre la vie et la mort.
Ce texte résonne étrangement aujourd’hui alors que les incendies de l’été nous rappellent combien notre terre souffre. Nos sociétés sont traversées de fractures politiques, sociales, climatiques. Dans ce contexte, la parole de Jésus pose une question : quel feu portons-nous ? Sommes-nous de ceux qui attisent le feu de la haine ou de ceux qui gardent la flamme de la justice et de la fraternité ?
Le seul incendie à entretenir est celui de l’amour : celui-là ne détruit pas, il transforme.
Cette page d’Évangile est une invitation à ne pas nous endormir. La foi n’est pas une zone de confort mais un appel. Que nos assemblées soient des foyers où l’on vient allumer sa lampe, pas des salons tièdes. Mettons du feu dans nos mains et dans nos paroles : un feu qui éclaire nos choix professionnels, notre manière de consommer, nos dialogues familiaux. Ce feu dérange, assurément, mais il donne sens.
Jésus annonce un combat intérieur. Il nous invite à trancher nos attachements aux idoles qui nous retiennent. Ce choix est un passage obligé vers une unité plus profonde, celle du Royaume où les cœurs purifiés se reconnaissent frères.
Au cœur de l’été, demandons au Christ de faire de nous des porteurs de sa flamme : un feu pour embraser le monde, non pour le détruire, mais pour le transfigurer dans l’amour.
François, diacre
Action Catholique des Enfants
Tous les enfants de 5 ans et plus sont invités à découvrir l'Action Catholique des Enfants
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